Les chroniqueurs

“Lettres de Marie-Nelly”

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VILLES ILES HUMAINES AU SEIN DE RUDES PAYSAGES
DESESPERANCE… AVENIR LUMINEUX

Villes cercles plus ou moins parfaits, quadrilatères devenus de vastes mangeoires humaines, ville piquées comme fleur ou épines sur quelque pech du Sud, villes éparses d’où nous sommes tous, villes dépareillées comme le sont les hommes et leurs accointances échevelées et disharmoniques avec la nature, et les autres vivants.

J’aime bien les dessins de vos trams et des lignes de chemins de fer qui conduisent vers vos cœurs ou vos périphéries, Que peut-on y deviner ? De vastes soies d’araignées filées au gré des politiques des uns et des autres ? Ce serait leur faire trop d’honneurs !
Lignes abstruses sauf dans la tête des urbanistes sans foi, qui oublient que l’homme est un Animal qui penserait ( ?) et qui parfois ne peut même plus dépenser. Un Animal qui parle aisément du « noble compagnon de l’homme », hier ce fut un cheval, ce matin c’était un chien, ce soir ce sera le prochain égorgeur qui louera un Dieu Muet dans des Ténèbres infinies, sans lendemains.
Plaidoyer pour que changent les temps à venir, plaidoyer oh combien inutile, va plus loin l’habitante consternée, il y a toujours quelque part un tram qui ne t’attend pas.

Des fleurs dans la ville, et pourquoi pas cesser de construire en arrachant sables et graviers à nos rivières et à nos plages ?

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Des fleurs dans la ville, mais les fleurs de la ville sont là devant nos yeux : tous ces enfants auxquels il nous faut donner amour, et savoirs. Ce sont eux nos fleurs les plus précieuses. Des histoires de trottoirs fleuris ? Le passager avec lequel s’entretenait une vieille dame assez décrépite en parlait en souriant ironiquement. Moi, j’ai eu envie de leur parler de mon très lointain passé : je vivais alors dans des lieux en Picardie qui jouxtaient l’Artois, le Nord, la mer si froide des côtes de la Somme. Une route était surnommée « la route fleurie » ou quelque nom comme cela. C’était, je crois, la route d’Hesdin vers le pays minier qui était alors toujours vivant : terrils noirs, et corons dans les villages. Or les trottoirs étaient ornés, tout au long des petits villages et de la route, de fleurs à l’éclosion tardive (le climat du Nord… avec le printemps qui ne se montrait que vers la mi-mai… c’était autrefois… il y a plus d’un demi-siècle !).

Bien sûr nous ne vivions pas avec les mêmes contraintes humaines et économiques (véhicules divers pour les uns et pour les autres) mais dans ces contrées grises ces fleurs étaient magiques. Tellement magiques que la fille occitane qui est devenue âgée a vraiment aimé ces gens qui lui racontaient alors les replis des populations en 1914 et en 1940, mais étaient pourvus de leurs yeux si bleus regardant la beauté des plantes et semant sur les friches des fossés de quoi allumer quelques joies.

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À SUIVRE !

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Anne-Frédérique Fer

Formée dans le monde de l’image, cette sensibilité l’amènera au journalisme culturel. Elle est co-fondatrice et rédactrice en chef de la revue www.FranceFineArt.com