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🔊 “PhotoSaintGermain 2020” 9ème édition, quartier Saint-Germain-des-Prés, Paris, [Reporté du 7 au 23 janvier 2021]

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“PhotoSaintGermain 2020” 9ème édition

quartier Saint-Germain-des-Prés, Paris

du 6 au 21 novembre 2020 [Reporté du 7 au 23 janvier 2021]

PhotoSaintGermain

PODCAST - Interview de Aurélia Marcadier, directrice du Festival PhotoSaintGermain, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 octobre 2020, durée 17'09. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de Aurélia Marcadier, directrice du Festival PhotoSaintGermain,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 27 octobre 2020, durée 17’09, © FranceFineArt.


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© Anne-Frédérique Fer, extrait du parcours de PhotoSaintGermain, journée de vernissage, le 7 janvier 2021.

Terri Loewenthal, Psychscape 193 (Messenger,CA), 2020.
Terri Loewenthal, Psychscape 193 (Messenger,CA), 2020.
Martine Aballea, Le jardin d'Auguste.
Martine Aballea, Le jardin d’Auguste.
Maïté de Orbe, Or a mandarine.
Maïté de Orbe, Or a mandarine.

Texte de Sylvain Silleran :


On peut commencer ce parcours photographique par le port de Solférino, Feng Li y présente White Night in Paris. Tel un touriste stupéfait, il traverse un Paris devenu un planète lointaine. La ville est un zoo psychédélique peuplé de créatures étranges et colorées : des grosses, des minces, des emballées dans des sacs plastiques, des masques de cochon, des froissées et des défroissées, des lignes en zigzag au sol qui ne mènent nulle part. Son monde est absurde, on y entre pour 5€ la place, comme indiqué sur la petite pancarte de cette tenancière de manège ou de grande roue qui attend, maussade, le client. Des fêtards nocturnes entre rockstar grunge et vieux gangster s’apprêtent à rejoindre une grande fête de jaunes, de roses, de bleus électriques.

A la galerie La Forest Divonne les clichés de Elsa & Johanna ont la familiarité de ces plans que l’on a vus cent fois dans le cinéma américain. A travers le Canada, leurs autoportraits explorent les grands espaces d’un quotidien banal : bus scolaire, suburbs enneigés boisés d’ennui, tables de pique-nique de high school… On feuillette des magazines sur la moquette du living-room, rêvant de devenir la prochaine Cindy Sherman. Deux adolescentes désœuvrées revivent, comme dans le film Un jour sans fin, la même journée interminable, pire, le même menu à la cantine.

Les chemigrammes de Pierre Cordier à la galerie Gimpel & Müller sont un processus dessiné et  chimique faisant apparaitre d’étranges dessins sur du papier baryté. La photographie y est abordée sans appareil ni objectif, comme un monotype en gravure. Des textures de roche, d’acier, de rouille, des architectures massives de bunkers et de châteaux d’eau se découpent sur fond blanc, à moins que ce ne soient des totems. Des plaques sont recouvertes de motifs, de traits qui serpentent, se multiplient, une écriture entre le motif tribal et le circuit électronique, un langage de silicium et de lichen.

Maïté de Orbe fait émerger les corps d’une profonde obscurité. Ils se dérobent à peine touchés par la lumière, offrent leurs mains comme des ailes déployées. L’ombre tache les doigts d’une encre noire prête à couler, un drap blanc dans lequel on s’enroule semble fait de lumière. La clarté se fait plus vive, jusqu’à ce polaroïd encadré dans un coin, un carré blanc, la seule photographie existante d’un ange.

Cyprien Clément-Delmas et Lindokuhle Sobekwa sont allés photographier une communauté blanche pauvre d’Afrique du Sud. Dans cette enclave hors du temps, hors de l’espace de la ville, du pays même, les murs sont nus, les visages fatigués. L’humanité y est lasse mais elle cherche toujours le bonheur, la joie. On s’aime, on se bagarre dans le jardin, on promène un caddie de supermarché dans des rayons de haricots en boîte, on se pelotonne dans un fauteuil avec ses petits chiens. Et puis les garçons rêvent de navettes spatiales ou de surf, tandis que les filles rêvent de princesses de cinéma. Le dimanche, bien sûr, on va à la messe écouter un pasteur qui nous rappelle un peu Elvis. Derrière les vêtements salis et les rides, c’est notre prochain que l’on contemple, c‘est nous en nu. Cet album photo de désaxés est celui de tous nos portrait où on ne s’aime pas, nos profils disgracieux, nos grimaces au moment du flash. Etrange sentiment de voir des photographies d’un pays aussi lointain ressembler malgré nos réticences à un reflet dans le miroir.

Le vrai choc de ce festival est Womb de Lucile Boiron à la galerie Madé. Un poisson éventré dont coule un sang-sauce rouge orangé est présenté comme une offrande par deux mains délicates, dansantes ; des visages sont tendus dans une troublante confusion, souffrant ou orgasmiques, Saint Sébastien agonisant ou en pâmoison. Des fruits saignent, il y grouille des viscères ou de la vermine. Une bouche s’ouvre pour dévorer une tranche de jambon, lui donnant un baiser fougueux, une étreinte érotique. La vie et la mort et la nourriture, la chair rouge, bien vivante, voilà de quoi se réveiller ! Fruits, viande, poisson, le mangeur et le mangé, tout est corps, sexe, cadavre ressuscité. Dans cette cuisine divine, oh si divine, le beau et le dégoûtant se confondent dans une excitante confusion, et en couleurs s’il vous plait ! De vraies couleurs de la Renaissance, des couleurs de Botticelli, de beautés et de grâces.


Sylvain Silleran


Lucile Boiron, Womb.
Lucile Boiron, Womb.
Gilleam Trapenberg, Big Papi.
Gilleam Trapenberg, Big Papi.
Francois Alard, Galerie Chenel.
Francois Alard, Galerie Chenel.
FLORE, L'Odeur de la nuit était celle du jasmin. Courtesy Flore & Galerie Clémentine de la Féronnière.
FLORE, L’Odeur de la nuit était celle du jasmin. Courtesy Flore & Galerie Clémentine de la Féronnière.
Rudolf Samohejl, pool. Centre Culturel Tchèque.
Rudolf Samohejl, pool. Centre Culturel Tchèque.
Benjamin Travade, Life Time #8829, 2018.
Benjamin Travade, Life Time #8829, 2018.

Extrait du communiqué de presse :


Direction : Aurélia Marcadie



PhotoSaintGermain – Le parcours photo de la rive gauche

Chaque année, au mois de novembre, PhotoSaintGermain réunit une sélection de musées, centres culturels, galeries et librairies de la rive gauche autour d’un parcours photographique. Rencontres, projections, signatures et visites d’atelier rythment la programmation, en regard des expositions présentées. Autant de rendez-vous qui abordent les grandes tendances de la photographie contemporaine et questionnent ses dispositifs de valorisation et de diffusion.

L’année 2020 marquera les 10 ans de PhotoSaintGermain. 10 ans d’échanges, de rencontres, de découvertes. 10 ans de création, de soutien aux artistes comme aux lieux qui les défendent. Édition après édition, le festival a su se faire une place dans le paysage de la photographie, et accueille chaque année un nombre croissant de visiteurs. Une reconnaissance critique et un succès public qui prouvent la nécessité de son existence, au coeur d’un territoire indissociable du patrimoine intellectuel de la ville, aujourd’hui menacé par la mainmise du luxe.

C’est pour tous ceux qui nous suivent et nous soutiennent que nous avons décidé de maintenir l’édition, dans une saison incertaine.

Aurélia Marcadier, Directrice



PhotoSaintGermain c’est aussi S I M O N E 
À l’occasion de ses 10 ans, S I M O N E devient Online. PhotoSaintGermain développe une plateforme digitale, une chaîne instagram dédiée, diffusant des interviews inédites de galeristes et d’artistes associés au festival.


Le parcours : 28 expositions / 2 institutions / 3 centres culturels / 19 galeries / 2 librairies / une soixantaine de photographes
http://www.photosaintgermain.com/editions/2020/parcours



#Institutions

Académie des Beaux-arts 
FLORE, L’Odeur de la nuit était celle du jasmin
Commissaire Sylvie Hugues

Maison Auguste Comte
Martine Aballéa, Le Jardin d’Auguste Comte
Commissaire Pascal Beausse




#Centres Culturels

Centre Culturel Irlandais
Alan Phelan, Echos toujours plus sourds

Centre tchèque de Paris
Images liquides, photographie tchèque émergente
Commissaires : Simona Dvořáková, Eva Drexlerová, Tereza Nováková

Institut Culturel Italien
Tina Modotti, Photographie, liberté et révolution




Galeries

31 project
Kelani Abass

Galerie Arenthon
Benjamin Travade

Galerie Berthet-Aittouarès
John Craven, Séductions et dangers de l’industrie dominante des années 50

Galerie Chenel
François Halard, Le temps des Ruines

Galerie Catherine & André Hug
Terri Loewenthal

Galerie du Crous
Massao Mascaro, Jardin
Jonathan LLense, Uncertain life & sure death

Galerie Eric Mouchet
Blin – Hugues

Galerie La Forest Divonne
Elsa & Johanna – Jérôme Bryon – Lucien Hervé Per Se

Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois
Pilar Albarracín – Julien Berthier – Alain Bublex Paris Photo @ home

Galerie Gimpel & Müller
Gundi Falk et Pierre Cordier, Chimigramme

Galerie l’inlassable
Caroline Corbasson et Andréa Montano

Galerie Madé
Lucile Boiron, Womb

Galerie Meyer / Daniel Blau
3 under 30, Joseph Glover, Maïté de Orbe et Lucile Soussan

Galerie Olivier Waltman
Aleix Plademunt, À propos du temps

Galerie Patrice Trigano
Lucien Clergue, Monika Czosnowska, Françoise Huguier, Marie Jo Lafontaine, Dialogue autour du nu féminin
Commissaire Caroline Smulders

Rubis Mécénat hors-les-murs
Lindokuhle Sobekwa et Cyprien Clément-Delmas, DALESIDE
Commissaire Valérie Fougeirol

Ségolène Brossette Galerie
Fabien de Chavanes, La Grande Année

Lusted Men Project Space
Lusted Men
Commissaires : Flora Bleibt, Lucie Brugier, Salomé Burstein, Laura Lafon et Morgane Tocco.

SEPTIEME Gallery
Andrew Tshabangu, L’évidence des choses
Commissaire Simon Njami



Librairie

Librairie des Alpes
Guy le Querrec, Sur la piste de Big Foot
Commissaires Jean-Louis Vibert-Guigue et Lucile Buès

DELPIRE & CO
Prix du livre Paris Photo / Aperture



Projets PhotoSaintGermain

Port de Solférino
Feng Li White Night in Paris