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🔊 “Matisse” comme un roman, au Centre Pompidou, Paris, du 21 octobre 2020 au 22 février 2021

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“Matisse” comme un roman

au Centre Pompidou, Paris

du 21 octobre 2020 au 22 février 2021

Centre Pompidou

PODCAST - Interview de Aurélie Verdier, conservatrice - Collection moderne - Musée national d’art moderne, et commissaire de l'exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 19 octobre 2020, durée 18’12. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de AurĂ©lie Verdier, conservatrice – Collection moderne – MusĂ©e national d’art moderne, et commissaire de l’exposition,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 19 octobre 2020, durĂ©e 18’12, © FranceFineArt.


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Matisse, comme un roman
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© Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, visite de l’exposition – journĂ©e de tournage, le 19 octobre 2020.

Henri Matisse, Les Tapis rouges, 1906. Huile sur toile, 86 x 116 cm. Musée de Grenoble. © Succession H. Matisse. Photo © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble- J.L. Lacroix.
Henri Matisse, Les Tapis rouges, 1906. Huile sur toile, 86 x 116 cm. Musée de Grenoble. © Succession H. Matisse. Photo © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble- J.L. Lacroix.
Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911. Détrempe à la colle sur toile, 212 × 246 cm. Musée de Grenoble. Don de Madame Amélie Matisse et  Mademoiselle Marguerite Matisse, 1922. © Succession H. Matisse. Photo © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble- J.L. Lacroix.
Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911. Détrempe à la colle sur toile, 212 × 246 cm. Musée de Grenoble. Don de Madame Amélie Matisse et Mademoiselle Marguerite Matisse, 1922. © Succession H. Matisse. Photo © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble- J.L. Lacroix.

Extrait du communiquĂ© de presse :


Commissaire : AurĂ©lie Verdier, Conservatrice, Collection moderne, Centre Pompidou, MusĂ©e national d’art moderne, Paris

Chargées de recherche : Anne Théry, Assistante commissaire, et Marjolaine Beuzard, Attachée de conservation.



À l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la naissance d’Henri Matisse (1869-1954), le Centre Pompidou lui rend hommage au travers de l’exposition « Matisse, comme un roman » riche de plus de 230 oeuvres et 70 documents et archives. « L’importance d’un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu’il aura introduits dans le langage plastique », déclarait Matisse. Sa vie durant, il a été ce novateur décisif. Un parcours chronologique en neuf chapitres retrace les débuts du jeune artiste, tard venu à la peinture dans les années 1890, jusqu’à la libération complète de la ligne et de la couleur avec les gouaches découpées réalisées à la fin de sa vie.

L’exposition déploie pour la première fois une centaine d’œuvres issues de la collection du Musée national d’art moderne, l’une des plus significatives par son importance, représentative de toutes les techniques approfondies inlassablement par Matisse. Pour cet événement en forme de célébration, la collection du Centre Pompidou est étoffée de prêts remarquables consentis par les musées hexagonaux : les deux musées Matisse, au Cateau- Cambrésis et à Nice, ainsi que la riche collection Matisse du musée de Grenoble, dont l’Intérieur aux aubergines (1911), est déplacé pour l’exposition de manière exceptionnelle.

Cette réunion d’oeuvres-clés issues de collections françaises et internationales majeures, publiques et privées, illustre la trajectoire de Matisse sur plus de cinq décennies au cours desquelles se sont écrites des pages capitales de l’art moderne.

Rejouant le titre de l’ouvrage de Louis Aragon, Henri Matisse, roman (1971), l’exposition « Matisse, comme un roman » reprend son principe de cheminer dans l’oeuvre, cherchant, comme dans le livre, A capter « une lueur sur ce qui se passe ». Chacune des neuf séquences de l’exposition est éclairée par le regard d’un auteur porté sur l’oeuvre matissien : Louis Aragon, Georges Duthuit, Dominique Fourcade, Clement Greenberg, Charles Lewis Hind, Pierre Schneider, Jean Clay et Henri Matisse lui-même. En écho à ces écrivains, critiques et poètes, l’exposition interroge la relation de Matisse à toutes les écritures – du signe plastique au mot.

« OĂą marquer ce commencement ?(1) », s’interroge Aragon dans Henri Matisse, roman. Dès ses dĂ©buts dans les annĂ©es 1890, Matisse s’essaye Ă  diffĂ©rentes pratiques. Ce peintre, sculpteur, dessinateur, graveur voulait trouver « une Ă©criture pour chaque objet ». Artiste de l’exigence critique, soucieux d’apporter sa vie durant un Ă©clairage sur son processus crĂ©atif, il fait naĂ®tre malgrĂ© lui un Matisse Ă©crivain. Ainsi, « Matisse explique Matisse(2) » : « un tableau fauve est un bloc lumineux formĂ© par l’accord de plusieurs couleurs, formant un espace possible pour l’esprit (dans le genre, Ă  mon sens, de celui d’un accord musical) […](3) ». Durant la pĂ©riode fauve (1905-1906), il s’aventure dans une reformulation radicale de la couleur et du dessin.

Cette authentique révolution du regard se reconfigure dans les années 1910 autour d’une réflexion sur le décoratif, dont l’un des exemples les plus magistraux est l’Intérieur aux aubergines (1911), seul des « intérieurs symphoniques » à être conservé en France. Cette nouvelle écriture plastique ne se fixe pour autant pas en un style : dans les années 1910, le peintre cherche à éprouver les diverses tendances qui traversent la scène artistique de son époque – le cubisme, notamment, avec Tête blanche et rose (1914). En 1917, son départ pour Nice et la décennie qui s’ensuit délaisse la dimension expérimentale d’un art parvenu presque au seuil de l’abstraction : le peintre choisit de retourner à un sujet modelé par la lumière.

La question littéraire dans l’oeuvre de Matisse prend un nouveau tour à partir des années 1930, alors qu’il s’attache au livre illustré avec les Poésies de Mallarmé, qui entrent en résonance avec certaines toiles iconiques de cette période comme Nymphe dans la forêt (La Verdure) (1935-1943). En 1947, Matisse parvient avec Jazz à entrelacer la plastique et le mot, en concevant des gouaches découpées et des textes manuscrits. Le caractère expansif de la couleur et du noir et blanc se retrouve dans le dialogue intime entre les « Intérieurs de Vence » et les dessins au pinceau. Enfin, les vitraux colorés et les céramiques de la chapelle de Vence à la fin de sa vie, témoignent encore d’une migration ininterrompue de l’œuvre à l’écriture dans ce que Matisse voyait comme un grand livre ouvert dans l’espace.


Catalogue de l’exposition Matisse, comme un roman aux éditions du Centre Pompidousous la direction de Aurélie Verdier.


1— Louis Aragon, “Anthologie I” dans Henri Matisse, roman (1971), Paris, Gallimard, Collection Quarto, 2013, p. 373.
2— Jean Clay, “Matisse explique Matisse”, Réalités, février 1973, p.82-97.
3— Lettre de Henri Matisse à Marguerite Duthuit, n325, non datée, (1949-1950), citée dans Rémi Labrusse, Matisse, la condition de l’image, Paris, Gallimard, 1999, p. 37