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“More, More, More” au TANK Shanghai [2380 Longteng Avenue, Shanghai, Chine], du 16 juillet 2020 au 31 janvier 2021

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“More, More, More”

au TANK Shanghai [2380 Longteng Avenue, Shanghai, Chine]

du 16 juillet 2020 au 31 janvier 2021

TANK Shanghai


Affiche de l'exposition "More, More, More". Design : Lisa Naftolin, basé sur l’animation de l’artiste Alex McLeod.
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
Affiche de l’exposition « More, More, More ». Design : Lisa Naftolin, basé sur l’animation de l’artiste Alex McLeod.
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu. 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu. 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu. 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu.
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu. Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu
TANK Shanghai
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu 
Texte de Liyu Yeo, rédacteur pour FranceFineArt D.kong
TANK Shanghai. Photographie : Yuchen Liu

Texte de Liyu Yeo

rédacteur pour FranceFineArt




Du 16 juillet 2020 au 31 janvier 2021 TANK Shanghai présente « More, More, More » une grande exposition internationale composée d’une sélection d’œuvres déjà crées ou originales réalisées par 28 artistes ou groupe d’artistes locaux et internationaux. Pour la plupart de ces artistes, c’est leur première exposition en Chine où même en Asie.



« More, more, more », le titre de l’exposition évoque le titre d’une chanson disco des années 70 de The Andrea True Connection. Il comporte plusieurs éléments musicaux qui incarnent les excès esthétiques des premiers morceaux de dance électroniques, telle des insinuations verbales, la cohérence du rythme « four on the floor », des arrangements inventifs de corde et plus particulièrement des répétitions obsessionnelles.



Dans la musique, l’usage de répétition, comme dans tous les médias, change notre perception par la chose répétée. Si un mot familier est répété avec excès cela peut paraître du charabia, pendre un double sens, ou se transformer en un acte de langage différent. Par exemple, quand le mot « more » est chanté ou souligné d’une façon répétitive en anglais, cela ressemble à la prononciation chinoise de mo mo mo ce qui signifie toucher toucher toucher. Par ce procédé, le sens du mot se décompose. Il perd la fonction conventionnelle du sens original pour quelque chose d’autre, devenant un objet plus sensuel, quelque part entre locution et musique, symbole et bruit, ou l’esprit et la parole.



Cette exposition adopte l’attitude similaire de jeu sensoriel, d’excès extra-linguistique, et des significations variables comme dans le tube des années 70. En travaillant avec la texture d’un texte, la sonorité du langage, les traces d’une traduction, ou même les relations entre le visible et le microscopique, More More More présente un art qui ouvre les champs de l’expérience artistique à une variété de phénomènes. De manières grandes ou petites, les artistes ou les collectifs artistiques présents dans cette exposition cassent la persistance peu réjouissante des traditions philosophiques qui associent le savoir avec la vue , tout en permettant l’émergence de nouveaux sens possibles, et de les sublimer.



La plupart des œuvres dans « More More More » sont multi sensorielles et réalisées dans des matériaux pas forcément visibles à l’œil nu, comme le parfum, la musique, des bactéries, des formes digitales uniquement lisible avec des machine, et des lumières de différentes fréquences. Les médias plus traditionnels, tels la peinture figurative, la poésie, la peinture à l’encre, ou le dessin au trait ont aussi une présence cruciale dans l’exposition. De tels travaux améliorent ( ou exagèrent ) la sensualité des surfaces et jettent le doute sur les certitudes de nos perceptions visuelles.



La diversité des exercices dans « More, More, More » atteste de la vitalité du trans-féminisme et des subjectivités non-occidentales. À travers ces différents modes de fabrications, les artistes dans l’exposition attirent notre attention sur les méthodes d’incarnation facilitant même les techniques de connaissance les plus normalisées (comme la lecture d’une carte routière ou la vision des conférences Ted Talk sur YouTube). Certains éclairent aussi les différences entre les expériences corporelles d’une part et d’autre part les mots et les images qui servent à donner au corps son identité. Collectivement et individuellement, les œuvres de « More,More,More » possèdent un potentiel dynamique qui nous font ressentir de nouvelles approches du savoir, ce qui en temps que public amateur d’art nous devrions imiter.



« More, More, More » s’organise en trois phase un quart, son titre venant d’une théorie musicale. La première phrase de l’exposition a commencé, sans cérémonie, en juillet 2020. L’exposition devait ouvrir en mars 2020. Cependant à cause de la pandémie, l’exposition a été constamment reportée. Pour l’équipe des conservateurs, ce dilemme nous a forcé à considérer les conditions que provoquent des événements singuliers et immédiats. La structure temporelle de More, More, More, reflète la compréhension évolutive de l’événement. Il va continuer à se développer, à grandir, à se transformer en croissant et en diminuant jusqu’au début de 2021.



C’est Passing Fancy ( X Zhu-Nowell et Frédérick Nowell ) qui ont réalisés « More,More,More » avec l’aide d’Elise Armani et l’organisation de TANK Shanghai.



Liyu Yeo







Artistes : Sophia Al-Maria, Art Labor, Cecilia Bengolea, Dora Budor, Cheng Xinyi, Claudia Comte, Chelsea Culprit, Jesse Darling, Allison Janae Hamilton, Hao Liang, Huang He, Irena Haiduk, Brook Hsu, Devin Kenny, Mire Lee, Ghislaine Leung, Ad Minoliti, Mountain River Jump!, Lisa Naftolin avec Alex Mcleod, Laure Prouvost, Pamela Rosenkranz, Victoria Sin, Jenna Sutela, Tan Jing, Cecilia Vicuña, Wong Kit Yi et Zhao Yao.