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🔊 “Le dessin sans réserve” Collections du Musée des Arts Décoratifs, au MAD, musée des Arts Décoratifs, Paris, du 23 juin 2020 au 31 janvier 2021

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“Le dessin sans réserve”
Collections du Musée des Arts Décoratifs

au MAD, musée des Arts Décoratifs, Paris

du 23 juin 2020 au 31 janvier 2021

MAD

PODCAST -  Interview de Bénédicte Gady, conservatrice du Patrimoine en charge du Département des Arts Graphiques et commissaire de l’exposition, par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 juin 2020, durée 18’20. © FranceFineArt.

PODCAST –  Interview de BĂ©nĂ©dicte Gady, conservatrice du Patrimoine en charge du DĂ©partement des Arts Graphiques,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 juin 2020, durée 18’20. © FranceFineArt.


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Le dessin sans rÂŽserve.; Collections du MusÂŽe des Arts DÂŽcoratifs
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© Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, visite de l’exposition avec BĂ©nĂ©dicte Gady et Sarah Catala, commissaires de l’exposition, le 23 juin 2020.

Auguste Rodin, Centaure et enfant, vers 1890. Don Auguste Rodin, 1908. © MAD, Paris.
Auguste Rodin, Centaure et enfant, vers 1890. Don Auguste Rodin, 1908. © MAD, Paris.
Charles Le Brun, Projet pour le plafond du Grand Cabinet du roi aux Tuileries, vers 1665-1671. Achat, 1891. © MAD, Paris.
Charles Le Brun, Projet pour le plafond du Grand Cabinet du roi aux Tuileries, vers 1665-1671. Achat, 1891. © MAD, Paris.
Robert Mallet-Stevens, Pavillon des renseignements et du tourisme à l’exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. © MAD, Paris.
Robert Mallet-Stevens, Pavillon des renseignements et du tourisme à l’exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. © MAD, Paris.
Marguerite Porracchia, Mme Simone habillée par Jeanne Lanvin, 1920-1922. Don Bruno Gaudenzi et Sandra Nahum, 2013. © Marguerite Porracchia.
Marguerite Porracchia, Mme Simone habillée par Jeanne Lanvin, 1920-1922. Don Bruno Gaudenzi et Sandra Nahum, 2013. © Marguerite Porracchia.
Pierre Chareau, Bureau-bibliothèque de l’Ambassade Française, 1925. Don René Herbst, 1961. © MAD, Paris.
Pierre Chareau, Bureau-bibliothèque de l’Ambassade Française, 1925. Don René Herbst, 1961. © MAD, Paris.

Extrait du communiqué de presse :



Commissaires

Benedicte Gady, conservatrice du Patrimoine en charge du DĂ©partement des Arts Graphiques

assistée de Sarah Catala, curatorial Fellow Getty Foundation Département des Arts Graphiques

Le Musée des Arts Décoratifs présente les chefs-d’oeuvre du Cabinet des Dessins à travers une grande exposition qui célèbre toute la richesse de ses collections. Uniques au monde, réunissant plus de 200 000 oeuvres, celles-ci offrent un panorama très large de la création du XVe siècle à nos jours, en Europe et jusqu’au Japon. Méconnu, ce fonds est l’un des plus importants au monde. S’y côtoient des dessins de maîtres, tels Le Brun, Watteau, Fragonard, Degas ou Rodin, les œuvres d’ornemanistes et de décorateurs tels Chareau et Royère et des modèles pour la joaillerie et la haute couture.

Pour mieux saisir toute sa profusion et sa diversité, une sélection de 500 œuvres est présentée dans un parcours original sous forme d’abécédaire qui célèbre les thèmes chers au dessin (A comme Architecture ; P comme Paysages ; D comme Décor ; S comme Séduire).

À travers une scénographie confiée au collectif H5, « Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs » est une invitation à découvrir « de A à Z » des fonds complets d’artistes, des grands ensembles iconographiques et les découvertes stupéfiantes de ces dernières années.

Sur une idée de Marie-Noël de Gary, François Mathey, alors conservateur en chef, crée le cabinet des dessins en 1974. La collection elle-même se constitue dès les années 1880, peu après la fondation de l’institution. Des donations légendaires d’éminents amateurs d’art sont à sa source telles celles de Jules Maciet, auteur du projet utopique d’encyclopédie par l’image, ou encore Philippe de Chennevières, l’un des plus célèbres collectionneurs. Des achats judicieux en vente publique (1885, 1891, 1896) complètent ces générosités comme ceux des dessins de meubles d’André Charles Boulle, d’une grande rareté, en raison de l’incendie qui détruit son atelier en 1720.

Les artistes et leurs descendants ont également largement contribué à enrichir le Cabinet par des dons majeurs, comme Auguste Rodin qui donne huit de ses dessins en 1908, ou bien Jean Dubuffet, Jean Royère et Emilio Terry qui offrent au musée des ensembles complets issus de leurs fonds d’atelier, apportant un éclairage capital sur les étapes du processus de création et révélant l’intimité des artistes. En plus d’un siècle et demi s’est ainsi constituée une collection d’exception dans laquelle brillent les noms des plus grands maîtres et créateurs. Ces pièces uniques voisinent avec des séries, qui sont l’une des signatures du musée : projets de papiers peints Art nouveau, katagami (pochoirs japonais), bijoux Art déco.

Déployée au niveau 3, l’exposition propose un dispositif original en reprenant la formule d’un abécédaire servie par une scénographie évoquant l’univers des réserves, et avec elle, le versant mystérieux des musées : les œuvres sont ainsi présentées avec fantaisie dans leurs caisses de transport. Le parcours se prolonge dans les galeries permanentes en se terminant par la Bibliothèque pour une déambulation au plus près de la création.

L’architecture (A) inaugure ce parcours avec un recueil de relevés de Jacques Androuet Du Cerceau, précieux témoignage de la Renaissance sur l’architecture antique, et pour le XXe siècle, l’iconique pavillon du Tourisme de Robert Mallet-Stevens pour l’exposition de 1925, que complètent les compositions oniriques d’Emilio Terry. Si les dessins d’architecture tiennent une place considérable, c’est également le cas de leur corollaire évident : les décorations intérieures. Ainsi, le décor (D) est évoqué par les études de plafonds de Charles Le Brun et Charles de La Fosse, récemment attribuées donc inédites, ainsi que de Claude III Audran. Le Cabinet des Dessins conserve également le Recueil des décorations intérieures de Percier et Fontaine mais aussi les projets conçus par de grands ensembliers (E) à l’instar de Francis Jourdain, Robert Mallet- Stevens et Pierre Chareau dont le bureau bibliothèque de l’ambassade française à l’exposition de 1925 trouve sa réalisation grandeur nature dans le musée.

La passion immodérée pour le XVIIIe siècle, typique du Goût Goncourt (G), s’exprime avec les oeuvres de Carle Van Loo, François Boucher sans oublier Jean Honoré Fragonard. Le fonds de dessins de mobilier (M) se distingue par des études d’armoires d’André Charles Boulle jusqu’au Tube Chair de Joe Colombo en passant par les oeuvres de Jacques-Emile Ruhlmann et de Jean Royère. La joaillerie et la mode trouvent leur plus charmante expression dans la section séduire (S), qui rassemble des précieux ensembles de bijoux par René Lalique et Alphons Mucha, et des projets de robes de Victor Lhuer pour Paul Poiret, récemment identifiés, mis en regard de la robe Mosaïque (vers 1910) réalisée par le couturier. Pour la première fois sont montrés les dessins du fonds de Marguerite Porracchia, dont le crayon a secondé les pensées de Jeanne Lanvin. Enfin, c’est aussi l’opportunité de célébrer la splendeur de la capitale (V comme Vie parisienne) qu’illustrent avec virtuosité les dessins de Jules Chéret pour Les Coulisses de l’Opéra au musée Grevin ou le Décor pour le ballet de Cléopâtre par Léon Bakst.

L’exposition affirme une vision transversale et résolument pluridisciplinaire ; on y rencontre les projets de grands et petits maîtres pour les jardins, la sculpture, la peinture, les objets, l’orfèvrerie et les papiers peints. Elle est aussi l’occasion de dévoiler les récentes découvertes, touchantes pour certaines, spectaculaires pour d’autres. Parmi celles-ci figurent des maquettes inédites pour les décors du pavillon Une ambassade française à l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Les plus spectaculaires sont, sans aucun doute, le pastel à taille réelle Étude pour un cheval d’Albert Besnard (1883) et le modèle redécouvert de Jean Souverbie pour le grand escalier monumental du théâtre national de Chaillot (1937), tous deux restaurés à cette occasion.

140 ans après la première grande exposition consacrée aux dessins de décoration et d’ornement des maîtres anciens présentée par le Musée des Arts Décoratifs au palais de l’Industrie en 1880, « Le dessin sans réserve » invite à découvrir l’incroyable diversité d’une collection unique qui ne cesse de s’enrichir. Elle propose d’en préciser l’histoire et les contours et d’envisager l’avenir d’un fonds né pour fournir des modèles aux artistes, et qui illustre à lui seul la création de ces six derniers siècles.


Extrait du catalogue – Édition MAD

Des collections hors normes par Bénédicte Gady

[…] Objets de collection et fonds d’atelier, les collections du musée illustrent toute la gamme des oeuvres sur papier, depuis les académies et les feuilles d’études jusqu’aux poncifs, aux maquettes, aux calques d’exécution, aux copies pour la reproduction, aux tirages, aux collages ou aux empreintes. Différents types d’inventeurs s’y côtoient, artistes célèbres, dessinateurs industriels, modestes artisans. Dans un même ensemble typologique, un modèle de meuble dû à un architecte, dont le dessin lui-même est une œuvre d’art qui intègre les codes propres à la représentation figurée, voisine avec des projets faits par des menuisiers, qui font fi de la perspective ou de l’élégance du dessin pour se concentrer sur la transmission d’informations pratiques.

Cette histoire humaine et institutionnelle particulière explique la part des maîtres anciens, notamment ceux du XVIIIe siècle, tant aimés de Chennevières, de Maciet et de Perrin, l’importance des fonds des producteurs de la fin du XIXe siècle, associés aux débuts de l’institution, l’extraordinaire floraison d’oeuvres de l’Art déco. Elle permet aussi de comprendre que les collections soient polarisées autour de quelques fabriques, agences ou artistes plutôt que représentatives des productions d’une période, ce que seule une politique soutenue d’achats ciblés autoriserait. Si elle offre une vision exceptionnellement vaste de la création artistique du XVe au XXIe siècle, celle-ci n’est ni encyclopédique, ni systématique. […]

Les chercheurs savaient que le fonds ancien constituait un gisement de découvertes non tari en plein cœur de Paris. […] Projets de grands et petits maîtres pour l’architecture, les jardins, la sculpture, la peinture, la mode, les meubles, les objets, les bijoux, exécutés par des artistes et des artisans pour faire émerger des formes ou pour donner des indications précises aux spécialistes qui les mettront à exécution, dessins au tracé libre ou à la technicité achevée, formes simples ou fantaisies ornementales, chefs-d’oeuvre isolés ou séries…, la collection du musée semble offrir toutes les gammes à l’amateur, autoriser tous les cheminements à travers six siècles de création.

Anne-Frédérique Fer

Formée dans le monde de l’image, cette sensibilité l’amènera au journalisme culturel. Elle est co-fondatrice et rédactrice en chef de la revue www.FranceFineArt.com